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© Beaujot/RS2E

Des batteries sodium-ion plus performantes développées par Tiamat

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Contact :  Laurent Hubard

E-mail : laurent.hubard@timat-energy.fr

 

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Si la croûte terrestre ne renferme que 0,06% de lithium, cette présence étant en outre très localisée dans quelques régions du globe comme l’Argentine, le Chili et la Bolivie qui, à eux trois, détiennent les deux tiers des ressources mondiales, elle contient 2,6% de sodium, un élément chimique que l’on retrouve aussi notamment dans l’eau de mer, sous forme de chlorure de sodium (NaCl), et dont l’un des principaux avantages est d’être moins coûteux. Ce sont ces atouts qui ont conduit des chercheurs, en particulier du CNRS, du CEA et de plusieurs universités françaises (1), regroupés au sein du RS2E (2), à concevoir, dès novembre 2015, le premier prototype de batterie sodium-ion au format « 18650 », très répandu dans l’industrie notamment pour les batteries lithium-ion. Un prototype qui affiche d’ores et déjà de meilleures performances, en particulier en termes d’espérance de vie et de rapidité de charge et décharge, que les batteries lithium-ion.

 

D’où la création cet automne dans la ville d’Amiens d’une entreprise baptisée Tiamat, dont l’objectif est de développer et de produire ces batteries sodium-ion qui représente une véritable alternative aux batteries lithium-ion. Pour autant, pas question pour ses fondateurs de détrôner ces dernières qui occupent déjà l’immense majorité des appareils électroniques mobiles. En revanche, l’endurance des batteries sodium-ion dont  l’espérance de vie est de plus de dix ans contre 3 à 4 ans pour leurs concurrentes dans des conditions d’usage continu, et leur rapidité de charge et de décharge dix fois supérieure à celle des batteries lithium-ion permet à Tiamat de se positionner sur la puissance et la continuité de service.

 

Aussi est-il envisagé de les utiliser principalement pour des usages encore peu exploités ou développés avec des technologies peu adaptées comme le stockage stationnaire et le stockage mobile. Raison pour laquelle cette jeune entreprise s’intéresse en particulier aux flottes de véhicules en location qui nécessitent des temps de recharge courts et une continuité de service aux usagers. Les batteries sodium-ion proposées par Tiamat pourraient ainsi à terme équiper des véhicules électriques qui disposeraient alors de 200 km d’autonomie et seraient capables de se recharger en quelques minutes.

 

A suivre …

 

1 Huit laboratoires ou structures de recherche sont impliqués :

  • six laboratoires français du réseau RS2E : Institut de chimie de la matière condensée de Bordeaux (CNRS), Laboratoire réactivité et chimie des solides (CNRS/Université de Picardie Jules Verne), Centre interuniversitaire de recherche et d'ingénierie des matériaux (CNRS/Université de Toulouse III - Paul Sabatier/INP Toulouse), Laboratoire « Chimie du solide et de l'énergie » (CNRS/UPMC/Collège de France), Institut Charles Gerhardt Montpellier (CNRS/Université de Montpellier/ENSC Montpellier) et Institut de sciences des matériaux de Mulhouse (CNRS/Université de Haute Alsace)
  • Rosa Palacin qui est une chercheuse de l'Institut des sciences des matériaux de Barcelone
  • Le Liten (Laboratoire d’Innovation pour les Technologies des Energies Nouvelles et les nanomatériaux) qui est un institut de recherche du CEA Tech

2 Réseau sur le Stockage Électrochimique de l’Énergie. Le RS2E, lancé à l’initiative du CNRS et du Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, regroupe 17 laboratoires de recherche en France, un centre de recherche technologique et d’intégration, ainsi qu’un club des industriels regroupant 15 entreprises à ce jour.

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Batteries sodium-ion :  Tiamat prépare leur industrialisation

12 décembre 2017

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